Bonnes pratiques
Prélavage
Avant la première utilisation Trelleborg préconise de suivre une procédure très particulière pour le nettoyage et la désinfection de ses tuyaux de la gamme alimentaire et pharma.
Cette opération est indispensable pour enlever les résidus générés lors de la fabrication et prévenir les altérations des aliments.
Pré-laver en remplissant le tuyau d’eau chaude 70 °C à 80 °C et laisser séjourner l’eau au minimum 12 heures puis de procéder au nettoyage d’entretien habituel.
Les utilisateurs ne sont pas équipés pour réaliser cette opération, les flexibles sont généralement utilisés à réception et il est difficile d’intégrer la traçabilité de ce type de lavage dans les recueils qualité.
C’est pour quoi Flex Key® intègre cette étape au cahier des charges de ses productions « bonnes pratiques » pour permettre à ses clients de disposer de produits conformes dans des délais rapides et avec des documents qualité complets.
Conditions et procédures de lavage
Précautions à prendre lors du passage des NEP (nettoyage en place) des flexibles destinés aux transferts de produits alimentaires.
Attention ! ne pas confondre la consigne et la pratique.
Il est d’usage de régler les cycles de Nettoyage En Place de telle sorte que plusieurs critères primordiaux soient respectés : la température, la conductivité, le débit et le temps.
Faites extrêmement attention à bien connaître votre cycle.
pour illustrer nos propos je vous propose d’utiliser un cas réel :
L’automaticien client avait donné les conditions de NEP de son usine comme suit :
« Les NEP sont programmées pour fonctionner 30 minutes à une température comprise entre 100 °C et 101°C avec une conductivité comprise entre 80 mS et 81 mS et un débit compris entre 9.8 m3/h et 10 m3/h. »
Attention cette simple équation est sujette à interprétation dès lors qu’elle est retranscrite sur un programme informatique.
Si pendant les 19 premières minutes les 3 critères sont corrects mais qu’à la 29ème minute le débit chute à 9.7 m3/h et qu’il faille 20 minutes pour que le débit redevienne conforme à la consigne alors en fonction du réglage de l’informaticien il est possible que le tuyau subisse une température de 100 °C pendant 50 minutes. Vous noterez la différence significative avec l’information théorique et à ce stade certains tuyaux peuvent déjà subir des modifications de structures significatives.
Quand nous avons reposé la question au même technicien il nous a informé que pour se prémunir de ce type de problème le réglage de la NEP prévoyait de ne pas suspendre le décompte mais de refaire un cycle et de limiter à 3 le nombre de cycles possibles avant une mise en défaut.
Le remède cet avéré être pire que le mal. Cette configuration accepte que dans des cas extrêmes le tuyau subisse pendant 29 + 29 + 30 minutes une température de 100 °C sans pour autant générer d’alerte. Ce qui, en fonction des natures de tuyaux, peut entraîner une dégradation inacceptable et dans notre cas la raison d’éclatement flexibles jusqu’alors inexpliqués.
Dans ce cas il y a plusieurs leviers possibles à utiliser pour mener une action corrective :
-Accepter un réglage de seuil moins contraignant, ici un débit compris entre 9.5m/h et 10m/h pourrait peut-être convenir.
-Ordonnancer différemment les diverses ouvertures de vannes pour éviter les chutes de pression ou de températures.
-Adapter la nature du tuyau à ce risque.
-Qualifier des dates de remplacements de flexibles courtes
Le nombre de lavages jour que subissent les flexibles est un critère prépondérant dans le choix de la nature du tuyau.
Les fiches constructeurs indiquent des conditions d’utilisation pour des fréquences moyennes de 10 à 20 lavages par semaine n’hésitez pas à nous contacter si vous êtes au-delà, nous vous aiderons à choisir une solution adaptée.
Comme indiqué dans la fiche condition de lavage les températures et concentrations sont différences pour chaque référence de tuyau il est primordial de les respecter sans quoi vous risquerez de vous exposer au risques suivants :
a/ Une dégradation du tube et la possible apparition de micro fissures dans lesquelles les NEP ne sont pas suffisamment efficaces.
b/ La pollution des produits alimentaires par des morceaux de flexible si ce dernier est trop dégradé.
c/ Une exposition à des températures non conformes peut être la cause d’éclatement
d/La modification des caractéristiques organoleptiques du produit alimentaires ce qui est totalement contraire au principe d’inertie et donc de l’alimentarité.
Cette pratique est à proscrire !
a/ elle induit le risque de souiller la solution de lavage par le revêtement extérieur du flexible.
b/ cette procédure est souvent associée à un dosage local des produits de nettoyage en plus d’exposer les opérateurs à des risques chimiques elle est souvent associée à un surdosage des produits et à destruction du flexible.
c/ Régulièrement les opérateurs plient les flexibles au-delà de l’acceptable pour les plonger dans des bacs trop petits entraînant des dégradations graves.
L’immersion dans des bains met les extrémités des fils en contact avec la solution de nettoyage, par capillarité les fils se dégradent ce qui peut se traduire par un éclatement derrière la jupe de sertissage !
Atelier bonnes pratiques alimentaires
La bonne pratique dans la conception de produits destinés à être conformes avec la législation sur les contacts alimentaires doit obligatoirement intégrer le cahier des charges de l’utilisation finale à laquelle on destine le produit que l’on fabrique. Sans quoi, nous ne serions pas sur une fabrication « bonne pratique » mais sur une « conception selon la règle de l’art ».
La différence est énorme la « conception selon la règle de l’art » garantie un produit parfait réalisé avec la meilleure maîtrise des risques, mais elle oublie de s’assurer que le produit puisse remplir la mission à laquelle on le destine. Dans l’alimentarité, la notion de conservation des caractéristiques organoleptiques des produits est définissante. De fait, elle oblige à s’assurer que ce critère prépondérant soit respecté. Comme un usage inapproprié peut détruire de façon irréversible cette notion de neutralité. C’est l’intégration du cahier des charges de l’utilisateur final qui est le seul outil pour garantir que les caractéristiques d’une conception selon la règle de l’art perdureront à l’usage. Pour les flexibles dédiés aux transferts de produits alimentaires les critères : simulants, pression, dépression, conditions de lavages, environnement ainsi que les attentes de l’utilisateur (besoin de souplesse ou de légèreté) sont aussi importants que les dimensions et désignation des raccords et il est primordial d’intégrer cette vision globale dans le suivi qualité.
C’est pour cette raison que Flex Key® met gratuitement à disposition de tous un calculateur de définitions de simulants et un calculateur de flexible qui accompagnent l’utilisateur à la rédaction d’un rapide cahier des charges.
Les fabrications selon la règle de l’art s’intègrent dans la démarche « Bonnes pratiques contact alimentaire » et prennent en compte :
Le stockage des tuyaux avant fabrication
Le stockage des tuyaux bruts destinés à la conception de flexibles dédiés à un usage pour les transferts de produits alimentaires doit obligatoirement répondre à des règles simples afin de garantir que le produit final soit conforme à l’usage pour lesquels on les destine.
Les extrémités des tuyaux et flexibles doivent êtres obturés par des bouchons qui laissent passer un filet d’air. L’utilisation d’une solution entièrement hermétique est à proscrire car elle concentre les odeurs dans les tuyaux, ce qui peut avoir pour conséquence une modification des caractéristiques organoleptiques des produits qui seront mis en contact lors des premiers transferts.
Comme les produits en caoutchouc sont sensibles à la lumière aux températures inférieures à -10°C et supérieures à 25°C, à l’ozone à une humidité supérieure à 70% et aux contraintes mécaniques, les différentes étapes de transport et de stockage doivent intégrer ces critères.
L’usage de palettes bois recyclées pour le stockage de produits destinés à la conception de flexibles destinés à entrer en contact avec des aliments est à proscrire car cette pratique présente un risque fort de souillures dues à leurs utilisations antérieures (possibles traces de produits phyto sanitaires etc…)
L’usage de pièges à phéromones et autres moyens de lutte contre les insectes est à contrôler attentivement, nous vous invitons à analyser le risque et vous référer à vos différents cahiers des charges. Flex Key® a intégré cette restriction dans son Label « Atelier bonnes pratiques ».
Le stockage de produits d’origines animales (gants en cuir etc…) est susceptible de présenter une non qualité si ce point est mentionné sur votre cahier des charges
La propreté de l’atelier dédié
Dans les ateliers traditionnels non dédiés exclusivement à la fabrication de produits alimentaires les machines de sertissage peuvent êtres souillées et utilisent de l’huile hydraulique non alimentaire. Autrefois les critères d’achats flexibles étaient plus basés sur la proximité, l’expertise technique voire la débrouillardise, plutôt que l’appropriation par l’atelier de sertissage des exigences qualité des industriels de l’agroalimentaire, ce ne peut plus être le cas.
Bâtiment dédié :
Le seul moyen pour lutter contre ce risque est d’isoler totalement les bâtiments qui abritent les ateliers traditionnels et leurs stocks, des bâtiments qui abritent les ateliers dédiés aux fabrications de flexibles de transferts de produits alimentaires.
En effet certains tuyaux doivent résister à de très hautes pressions notamment ceux destinés à transférer de l’huile sur les engins de BTP. Ces tuyaux « hydrauliques » sont donc armés par des multitudes de nappes métalliques et leur découpe nécessite l’utilisation d’une scie mécanique. L’odeur de caoutchouc brûlé qui s’en dégage vas obligatoirement polluer l’atelier et les futurs flexibles destinés aux transferts alimentaires. La précaution qui consisterait à isoler le stock des couronnes de tuyaux dans un bâtiment hermétique est sage mais elle ne permet pas de garantir le bon usage. De plus les pollutions de poussières et les particules de fils métalliques rendent le poste de sertissage inadapté aux règles élémentaires de l’alimentarité.
Les réparations doivent être réalisés sur un atelier isolé et dédié :
Les réparations de flexibles alimentaires et plus particulièrement des flexibles de lavage ne doivent pas croiser les fabrications de flexibles neufs. Un flexible déjà utilisé peut présenter des risques de pollutions par allergènes de même un flexible de lavage contenir des traces de produits chimiques et polluer la presse
Les presses doivent être lubrifiées selon les règles du bio et de l’alimentarité :
Les parties mécaniques externes de la presse de sertissage nécessitent une lubrification et pour éviter de polluer les futures fabrications il est de bon usage d’utiliser uniquement des solutions adaptées et qualifiées.
Banc de test dédié aux flexibles de la gamme alimentaire et bon usage :
Le banc de test ne doit pas induire de risque il doit être conçu pour être facilement et efficacement nettoyé et doit prendre en compte les risques induits par les proliférations de bactéries dans de l’eau recyclée non osmosée. L’usage de produit chimiques doit être proscrit car il est contraire à la neutralité due aux clients.
Un banc de test dédié aux flexibles rénovés doit être totalement isolé du banc dédié aux test des flexibles neufs et en aucun cas les accessoires doivent être communs raccords adaptateurs etc
L’emballage des produits finis
Les solutions d’emballages doivent protéger durant les transports et intégrer les risques de pollutions induites par les contacts d’autres colis. La facilité de réception des colis s’intègre pleinement dans la chaine qualité, elle doit permet une identification et un déploiement des produits sans détériorer la protection. L’emballage et son marquage doivent permettre au magasinier de stocker le produit dans des conditions conformes. Les conditions de dé houssage doivent obligatoirement êtres prises en comptes. Une ouverture dans un atelier de maintenance présente un risque de pollution et une ouverture dans l’atelier de production interdit l’usage de film thermo rétractable qui génèrent lors de leur ouverture des petites particules de film plastics transparents qui peuvent facilement se retrouver dans le produit fini. Pour plus de sécurité Flex Key® utilise des housses sans phtalates.